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Image et bizness
- Le 20/10/2013
Image, ma belle image...De ce côté là Rossi est aussi le champion toutes catégories: beau gosse, drôle, farceur, clown, il dégage une sympathie que j'ai du mal à croire toujours sincère. Surtout quand on voit tout ce que ça fait vendre: je suis sidérée à chaque fois de voir le nombre de personnes qui portent au moins un accessoire Rossi. Il doit se faire une fortune en produits dérivés. Ses atouts: son talent bien sûr, et son caractère: charmeur, expansif, extraverti, c'est un italien dans toute sa spendeur. Mais ça fait vendre ! Finalement il reconnaît Marquez comme son successeur: chevaleresque? Non ! Réaliste: c'est une manière de rester au 1er plan; il faut faire de nécessité vertu, c'est clair que l'homme du moment c'est Marquez, et il n'est plus en mesure de le battre. De la même manière Lorenzo s'est cru obligé (ou on l'a obligé), quand il a commencé à faire concurrence à son coéquipier (qui, je vous le rappelle, avait fait mettre un mur entre eux dans le box, bonjour le généreux!), à jouer du même registre, avec beaucoup moins de naturel. Mais l'image, toujours l'image...Lorenzoland , black mamba, même l'histoire avec la jeune triso, tant mieux pour la gamine, mais bon, ça sent le fabriqué quand même! Lorenzo le mauvais perdant qui refuse de serrer la main de Marquez: mauvaise image. Et pourtant c'est une réaction humaine, spontanée, vraie. Biaggi en son temp a été bien plus violent ! Lorenzo qui ensuite pardonne (il a dû être bien brieffé) devient Lorenzo le magnanime: bonne image! Et pourtant, sa plus belle image, c'est celle où on le voit descendre en larmes de sa moto après sa courageuse et sublime prestation d'Assen; celle où il nous gratifie de son plus beau sourire, un sourire de gamin, avec ses beaux yeux, quand on l'a interpellé au Mans, depuis la terrasse du paddock : ce sont des images spontanées, celles du vrai Lorenzo, c'est celles-là qu'on retient, parce qu'on voit vraiment l'homme, qui est aussi gentil et séduisant que le comédien dell'arte !
On en vient à mon chouchou, Pedrosa. Qu'est-ce qu'il a pu prendre, le pauvre, parce qu'il ne faisait pas le clown ou n'était pas souriant! Tout ça parce qu'il a un tempérament plus timide, plus introverti, plus modeste aussi, il n'était pas vendeur! Et pourtant il sourit, le Dani, et fort bien d'ailleurs, mais quand il gagne! Quand il n'arrive que 2ème il fait la gueule, normal non? Il n'est pas le seul: Lorenzo aussi, s 'il n'est pas premier, et qu'il n'est pas devant une caméra, il fait carrément la gueule! Désolée pour les tifosis, mais il n'y a que Rossi pour rigoler d'arriver 4ème ! Bon, faut dire qu'il n'a plus rien à prouver.
Mais tout ça pour en revenir à mon propos: l'image, celle qui fait vendre, le bizness. Il faut être beau, sympa, lisse, pas un mot plus haut que l'autre, pas de révolte, même quand on se fait culbuter par un concurrent ; bien montrer la combine, restée fermée jusqu'au cou même par 40°, la boisson, la casquette, les lunettes même quand il pleut, et bien positionnées sur la casquette AU-DESSUS du nom du fabricant de pneus ( même quand c'est un reportage chez les pilotes, comme s'ils vivaient à l'intérieur la casquette vissée sur la tête!), la grosse montre. Alors on dit singes savants. Moi je ne suis pas d'accord. Ils jouent le jeu, même s'il frise le ridicule, ils remplissent le contrat, c'est le principe du sponsoring: c'est de la pub. Il faut le retour sur investissement. Mais sans sponsors, pas d'argent, pas de courses, et pas de plaisir, ni pour eux, ni pour nous. Alors il faut savoir ce qu'on veut ! On a critiqué Stoner qui, en partant, a dénoncé le système, celui-là même qui lui a permis d'arriver au sommet. Mais on oublie que les pilotes ne doivent pas TOUT à ce système, qu'il ne faut pas oublier les années de galère, les sacrifices, pour le pilote et sa famille (les parents de Stoner avaient tout vendu pour lui permettre d'aller courir).
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GP Phillip Island
- Le 20/10/2013
Alors là, c'est du grand n'importe quoi! Des pneus qui ne tiennent pas toute la course! Une course Moto 2 diminuée de moitié, c'est ça qui est intéressant! Les pilotes obligés de changer de moto en course, avec toutes les conséquences qu'on a vues: Marquez mal panneauté disqualifié, Pedrosa déclassé, Lorenzo qui se fait encore percuter! La toute-puissance du fabricant de pneu qui oblige les pilotes à prendre encore plus de risques, résultat : Marquez qui rentre sur la piste au moment où Lorenzo arrive en pleine attaque, c'est malin ça! Et les deux, Pedrosa -Marquez qui freinent à mort et arrivent encore trop vite sur la pit-lane, c'est un peu pour ça qu' ils sont là, non? pour rouler vite! Et ils n'ont pas mis leur clignotant, on peut pas leur enlever quelques points encore? C'est vraiment du grand n'importe quoi! La course va bientôt se jouer aux stands, comme en F1! Si le manufacturier n'est pas capable de faire des pneus de course, il faudrait peut-être envisager d'en changer! C'est à qui de s'adapter? Encore aux pilotes! Ils n'en font donc pas assez? Ils ne prennent pas assez de risques? Ils ne se blessent pas assez? On n'est pas aux jeux du cirque!
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BAUTISTA
- Le 14/10/2013
Alors là, il faudrait savoir. Dans le n°5 de GP Racing, Antonio Jimenez parle de Bautista qui a été traité d'assassin parce qu'il a un peu culbuté ses camarades de jeu. C'est vrai qu'il a fait fort, notre Alvaro. Faire un strike sur Lorenzo en pleine course au titre, puis l'idole Rossi sur ses terres et devant son public, fallait oser. Bon, d'accord, l'a pas fait exprès. A y regarder de plus près il était pas tout blanc non plus le Vale. Comme Simoncelli et Pedrosa au Mans, faut être objectif. Et Marco avait reçu des menaces de mort. Pour Bautista, on le connait depuis longtemps, on connaît sa fougue (c'est pas lui qui avait retourné sa moto lors d'un wheeling pour un tour d'honneur?). Et quand on l'a vu s'excuser véhémentement auprès de Lorenzo, et son air carrément désespéré au retour dans le box au Mugello, on ne peut pas douter de sa sincérité. Certes on a envie de lui dire d'arrêter ses blagues, mais on sait aussi que si on veut éviter ce genre de situation, il vaut mieux être devant que pris dans le paquet du départ. Et quand on voit ses bagarres actuelles avec Rossi, le nonuple champion du monde sur une moto d'usine (ce même Rossi qui n'était pas bien fier à Jerez en 2011 quand il a taclé Stoner qui n'a pas pu repartir alors que lui, si...) on ne peut être qu'admiratifs, et reconnaissants de mettre un peu de pagaïe dans ces GP ou l'on s'ennuie ferme et où le résultat est connu d'avance, à peu de choses près...
D'ailleurs en parlant de ceux qui culbutent les copains, y'a un certain petit prodige qui commence à m'agacer furieusement...surtout depuis Aragon! Il a eu de la chance que je n'y étais pas!!! Tiens, d'ailleurs, si Bauti-strike voulait remettre ça sur une nouvelle cible...
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GUINTOLI LAGUNA SECA
- Le 29/09/2013
29 septembre 2013. Réaction à chaud: il va peut-être falloir envisager de faire courir les pilotes sur des circuits dignes de ce nom! Laguna Seca, pas de dégagement, les pilotes qui sortent et qui à chaque fois éclatent les protections, donc qu'il faut réparer: résultat une course par épisodes, qui s'arrêtent comme un bon feuilleton quand ça devient intéressant. Au final, des pilotes déstabilisés, un départ à refaire à chaque fois, moment délicat et décisif, et puis voilà, GUINTOLI en pleine forme se fait avoir dans le dernier épisode. Et Tom SYKES qui une fois de plus (déjà au Nurburgring) gagne au drapeau rouge! Bon, tant mieux pour lui, mais il traîne un petit sentiment d'amertume ...bien chauvin !
Tiens, pour me consoler, j'envoie une énorme BIZZZ à Fabien FORET et son équipe pour leur belle victoire au Mans! Et à Loris pour qu'il se remette vite et qu'on se voie à Magny Cours!
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Revue de presse: les motards ne se protègent pas assez
- Le 28/07/2013
26/7/2013. Lu dans Moto Journal n°2058: "Les motards ne se protègent pas assez". Où l'on apprend que le frein à l'équipement sont : l'inutilité, l'inconfort et le coût. Alors effectivement, comme dit le journaliste, ça laisse rêveur. Quand on a un minimum d'expérience, ou si on regarde un peu la compétition moto, on ne peut pas dire que l'équipement ne sert à rien, c'est de l'inconscience que de rouler sans casque, sans blouson/pantalon, sans bottes, sans gants. Regardez des vidéos de crash, ça parle.Pour ma part, je roule depuis l'âge de 16 ans, ça fait donc 38 ans, par tous les temps et souvent sur de grandes distances. J'ai toujours eu l'équipement adéquat, pas forcément toujours neuf, mais entre les puces moto, les reventes entre copains, les cadeaux, les nouvelles matières qui permettent de proposer des vestes efficaces pas trop chères, faut pas pousser! Quitte à acheter des conneries pour les fêtes commerciales qu'on nous impose (Noël,St Valentin, fête des mères, des pères, des grand-mères) profitez-en pour vous faire offrir des bons-cadeaux chez votre accessoiriste préféré! Avec quelle joie ai-je trouvé sous le sapin la paire de manchons, la batterie ou le pneu dont j'avais besoin dans mon impécunieuse jeunesse! Même si les parents faisaient la gueule (pas bien le cadeau que les parents rêvent d'offrir!). Quitte à inventer des fêtes à la con, pourquoi pas la fête des Motards? Suffirait de transformer une des fêtes commerciales par excellence, la Saint Valentin, en Saint Valentino. En plus en février, c'est bien, c'est les soldes des équipements d'hiver. Ou la Saint Kévin (Schwanz) le 3 juin, pour les vêtements d'été. Avec un gros rappel pour la sainte Gamelle (ça, c'est tous les jours)!
Le problème, dans ces enquêtes, c'est qu'on met dans le même Watsonian tous les 2 roues-3 roues-4 roues (quads), motards d'occasion, mickeys, cacous, guignols-de-foire, pépère et mémère sortent la VFR etc....Dès qu'arrivent les beaux jours c'est le festival des poils au vent: pieds en canard dans les espadrilles, arborant fièrement des jambes velues émergeant du bermuda gonflé par le vent, on dirait qu'ils ne font de la moto que dans le but de s'aérer les roustons! Je me marre! Le mieux c'est quand on les croise et qu'ils nous font signe, sans complexes. Pourtant, visiblement, on ne joue pas dans la même cour. Outre la sécurité et l'envie de conserver une intégrité physique qui nous est chère, pour continuer à faire de la moto en premier lieu, quoi de plus beau qu'une seyante combine Béryk ou Alpinestar qui moule les formes, masculines ou féminines? Ne serait-ce qu'un beau Fury, ou un vieux Jacques Icek, ou une vieille combine 34 bien râpée, bien patinée? voire un Perfecto? Le monde de la moto a ses valeurs,ses règles, ses codes, ses messages: la tenue renseigne sur la mentalité du motard, ses choix, ses convictions, ses goûts, ses références.C'est une grande confrérie, bien qu'éclectique, où l'on se reconnaît. Un exemple: au delà du salut entre motards, n'avez-vous jamais échangé de regard de connivence avec l'automobiliste ou le routier arborant discrètement un 46 ou un 58 sur son véhicule? Combien de petits signes sympas et envieux des chauffeurs qu'on double sur les routes des Grands Prix (beaucoup de motards sont routiers et vice-versa)? Tout de suite on sait qu'on partage quelque chose de très fort, ne serait-ce que l'amour de la route, le goût de bouffer du kilomètre, l'admiration de nos idoles! Bon, pour en revenir à nos moutons pas tondus, ou nos vilains canards, si vous n'avez pas encore compris que les motards sont à la merci du moindre impondérable (freinage d'urgence, gibier, gravillons, fuel, inattention, ou ne serait-ce que le talent de pilote pas forcément à la hauteur de l'ambition, surtout en virage), donc les plus vulnérables, qu'ils subissent les plus graves blessures en cas d'accident, qu'ils n'ont d'autre protection que celle qu'il endossent. Si ces arguments ne vous convainquent pas, pensez au moins au look que vous offrez, la comparaison est pourtant vite faite! N'oubliez pas qu'un motard ou une motarde, ça fait rêver, c'est un fantasme, ça doit être sexy! ça doit évoquer des aventures, un mode de vie, une culture, de la passion! On est des rebelles, que diable, comme dit la femme du héros de l'excellente BD "Je veux une Harley"!
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GP Assen
- Le 20/07/2013
Quelques commentaires sur l'expérience de ce GP. D'abord, il ne faisait pas beau, je ne sait pas si c'est tous les ans pareil, mais on a eu de la pluie, du vent, il faisait 12°, donc en plein courant d'air dans les tribunes ou en haut de la "pelouse", faut s'habiller! Il y avait plein de gens qui s'étaient complètement enroulés dans des plastiques transparents, style rouleau de printemps sur l'étal du chinois! Et pourtant cette année c'était le 29 juin.Donc vous l'avez compris, on ne va pas à Assen pour bronzer. D'ailleurs si des millions de hollandais transhument dans le sud chaque été c'est bien qu'il y a une raison.
Tiens d'ailleurs parlons-en des hollandais sur la route: nous on a l'habitude de les voir sur l'autoroute sagement sur la voie de droite,tractant une caravane; mais quand ils n'ont pas de caravane au cul, ils roulent tout le temps en accordéon, ils ne restent jamais sur la même voie, alors qu'ils roulent toujours à la même vitesse, c'est surprenant, il faut faire gaffe. Il faut dire que leurs conditions de route sont différentes: je me moquais en mon fort intérieur d'un motard qui roulait devant moi et qui se la faisait "circuit" sur une bretelle d'autoroute: attaque, déhanché. Mais c'est là que j'ai réalisé que dans leurs pays IL N'Y A PAS DE VIRAGES! Vous imaginez ça? Un pays avec que des lignes droites! Forcément il n'y a pas de montagnes, donc pas besoin de les contourner! Un pays sans Jura, sans Ardèche, sans Vosges,sans Vercors et j'en passe! Leurs seuls moments où ils peuvent s'amuser c'est sur les bretelles d'autoroute ou, effectivement, en zig-zaguant. Quelle tristesse! Donc un peu de compassion pour nos camarades hollandais, pourtant tous joliment sanglés dans de belles combines, mais limités à 120 sur autoroute! Et ils respectent, nous n'avons vu aucun radar, dans les 3 pays traversés.
Bon, les GP en Hollande: au niveau du camping, de la fantaisie, du délire, de la fête, de la musique, mais surtout celle du pays: un mélange de musette et de yoodle tyrolien, aïe! Par contre les nuits très calmes, pas de rupteurs, la musique s'arrête, on a juste été réveillés par les gamins des voisins belges qui ont foutu le bordel à 6h du matin, mais bien ramenés à la raison par les parents qui leur ont rappelé que "les grands avaient besoin de dormir encore"!
Pour le reste, sympa, pas mal de français, on a sympathisé avec deux jeunes voisins champennois, et on a retrouvé un motard dont on avait fait la connaissance quinze jours avant en concentre en Suisse, faut le faire! Sinon nos jeunes voisins hollandais nous ont offert des petits poissons grillés délicieux, cuisinés sur un grill spécial fan de GP. Donc comme d'hab, une bonne ambiance de camping GP, fête, délire (on a bien digéré les poissons, mais ceux qui nous les ont donnés pas trop. A moins que ce soit la bière, contrairement à leurs poissons, ils n'étaient pas bien frais le lendemain matin!) mais convivialité, respect, entraide (surtout pour sortir les motos!), prêt de matériel, partage des spécialités régionales, etc...un grand moment culturel comme d'habitude, les hymnes espagnol et italien entonnés dès le matin pour bien préciser qui nous encourageons, des fois que nos T-shirts ou nos casquettes ne soient pas assez parlants!
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Les larmes de Lorenzo
- Le 03/07/2013
C'est en regardant la retransmission du GP le lundi sur Eurosport, après le retour d'Assen, que j'ai mesuré (encore une fois!) la valeur et le courage de nos pilotes. Nous savions que Lorenzo était blessé, il a quand même pris le départ, salué par les commentateurs hollandais, et sa belle 5ème place a été largement applaudie par le public. Mais c'est à la télé qu'on a vu son état à l'arrivée, la moto bloquée par ses techniciens, et Lorenzo effondré, inerte, qui ne pouvait même pas descendre, ayant tout donné. La suite a été filmée également et je viens de la découvrir sur la newsletter de Moto Revue: la moto poussée dans le box, les techniciens qui le soutiennent, qui lui enlèvent son casque, et on le voit pleurer de douleur. Des images poignantes comme celle-là, on en a déjà vu beaucoup: il n'y a pas longtemps, en Catalogne, Bradley Smith qui grimace de douleur quand on lui enfile son gant sur son doigt explosé; en 2010, Toni Elias, aux Etats Unis, qui gagne le GP alors qu'il a 39° de fièvre et qui n'arrive pas à monter sur le podium. Et bien sûr Stoner et Rossi descendant de leur moto avec leurs béquilles; sans compter tous ceux qui ont couru avec un doigt, une cheville, un poignet cassé...et j'en passe! Ce sont de grands champions, mais ils ont aussi la pression, des contrats courts, révoqués si pas de résultats, des sponsors, des usines...Pas comme les footeux qui se tortillent de douleur par terre dès qu'ils prennent un coup de coude, ou refusent de jouer pour la coupe du monde! Et les tennismen qui arrêtent de taper la baballe dès qu'il tombe trois gouttes! On n'aura jamais assez d'admiration pour nos pilotes qui, outre un immense talent construit en travaillant, sacrifiant leur vie privée (on a vu le choix de Stoner) , risquent leur intégrité physique, leur vie, on l'a vu encore ces dernières années (au TT il y a encore eu un pilote tué cette année). Quelques soient leurs salaires et leurs bénéfices, ils sont grandement mérités!
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Sacoche de réservoir
- Le 22/06/2013
Bon, après le top-case, la sacoche de réservoir: rassurez-vous, je ne vais pas passer en revue tous les accessoires moto. Mais la sacoche de réservoir, là, je suis pour. C'est esthétique, pratique, et ça fait partie de l'harnachement traditionnel de la moto.Et justement j'en ai acheté une il y a pas longtemps, juste ce que je voulais, ni trop grosse (je veux voir mes compteurs, surtout que maintenant on doit les regarder plus souvent que la route!), ni trop petite, et magnétique.J'étais bien contente de moi.Je voulais donc m'en servir le week-end dernier pour aller à une p'tite concentre bien sympa en Suisse. Et là j'ai pris le choc des générations en pleine figure: pas de pochette plastique transparent pour glisser la carte routière! A la place un petit compartiment à téléphone portable! Ben oui, voilà, maintenant on roule avec un GPS et on a le portable à portée de main (des fois qu'on loupe un appel, l'horreur!). Je me marre parce que je n'ai ni GPS ni portable. Pour l'orientation je me sers d'une carte et de mon cerveau (si,si, j'en ai un!); ça marche puisque c'est toujours moi qui fait la route. Par contre, effectivement, je tourne la carte à l'envers, paraît que c'est typiquement féminin. Moi je trouve ça logique, les copains ça les fait rigoler (je vous dit pas quand on est plusieurs sur la même carte au bord de la route).Et si on est vraiment paumés on demande: jamais personne ne nous a refusé un renseignement, au contraire les gens sont bien contents de nous aider, ça créé du lien, comme on dit! Entre parenthèse, créer du lien, c'est un concept à la mode; c'est comme la notion de temporalité: " on n'a pas la même temporalité", sous-entendu moi j'ai pas le temps, je bosse, contrairement à toi, branleur! ou la lisibilité: "on n'a pas assez de lisibilité", en gros on va pas se mouiller si on sait pas où on va. Si vous voulez faire les malins, essayez de les placer! Bref, je m'écarte. Donc pas de GPS et pas de portable non plus, j'ai horreur qu'on me sonne, déjà quand on m'appelle plus de deux fois dans la soirée je crie au harcèlement, c'est pas pour en traîner un avec moi.Et pour les pannes me direz-vous? Et bien mon mari en a un, à chaque fois qu'on est tombés en panne, soit il l'avait oublié, soit y'avait plus de batterie, soit ça passait pas (par chez nous on ne capte rien, ni les GPS ni les portables ne passent, et quand on tombe en panne c'est toujours en rase campagne).Donc dans ces cas là une seule solution: l'habitant, l'autochtone. Pareil on est souvent bien reçu. Et ça créé du lien.
Bon pour en revenir à ma sacoche nouvelle génération, ben je la trouve pas bien pratique. Il va donc falloir que je mette ma carte à l'intérieur et dans la petite poche, peut-être un paquet de kleenex! Pour pleurer. Sur ma jeunesse et mes sacoches de réservoir!