CONCENTRE ZIRI
2016 La concentration internationale (moto zbor) de ZIRI, en Slovénie, est organisée par le Moto-Club Sairach. C'est au mois de juin, vous trouverez la date sur leur site, on y est allé l'année dernière (2015) pour leur 17ème édition. On peut faire la route en 4 jours si on prend l'autoroute, mais nous voulions nous balader un peu en Italie avec nos copains d'Auvergne. Donc nous sommes partis le jeudi matin, traversée des Alpes françaises et remontée sur MORBEGNO, juste après le lac de Côme. Le vendredi, on voulait se faire le STELVIO, très beau col des Dolomites, donc nous avons pris la route pour SONDRIO, TIRANO, BORMIO, superbe balade dans la vallée aux coteaux plantés de vignes et de fruitiers. Le STELVIO, puis BOLZANO, BELLUNO, avec un autre petit col. Passage de la frontière Slovène à GORIZIA, puis TOLMIN et IDRIJA. Il y a plusieurs routes pour rallier ZIRI, naturellement on s'est tapé la plus difficile, une montée en épingles avec bitume défoncé où nous avons eu le bonheur, dans une épingle très raide à droite, de croiser un bus: j'étais la première, je me suis retrouvée face à face avec le chauffeur, j'ai eu juste le temps de tout balancer pour me glisser dans le trou de souris qu'il me laissait, j'en tremble encore !
Sinon ZIRI est une petite ville tranquille située sur un plateau. On peut prendre la route par le pont suspendu avant IDRIJA, celle que je viens de décrire, ou passer par LOGATEC, plus facile. La concentre en elle-même est une concentre classique, internationale, moins importante au niveau du nombre de participants qu'on aurait cru pour une manifestation qui se déroule aux beaux jours. Accueil par un petit verre de liqueur du coin, offert par une jolie fille toute piquetée de clous (le MC Sairach est bien typé bikers/punks). Des visites et animations sont organisées mais il faut arriver plus tôt. Sinon concert, buvette, bouffe locale. On peut rejoindre le centre-ville à pied, c'est sympa, quatre bars avec terrasse où les spécialités locales mijotent dans des cocottes sur des feux de bois, architecture typique (c'est semi-rural). Commerces et essence. Il y a des photos sur le site du moto-club, pour vous donner une idée (nous on est sur la 135, la 158 et la 160).
Coordonnées: http://www.sairach-club.si/ mail: mksairach@gmail.com
Carnets de route.
Nous avons passé la 1ère nuit à l'hôtel COPPA, à DAZIO, joli petit village à flanc de montagne, où nous avons attendu nos copains auvergnats qui avaient pris le chemin des écoliers : "on est perdus, on se déperd et on arrive !" Il faut dire que les petites routes sont surpeuplées et on ne peut pas rouler bien vite...Le personnel de l'hôtel, très accueillant, a patienté jusqu'à 22h pour nous servir à manger, c'est sympa. Mais le patron est un motard, ça arrange bien les choses. Nous avons donc passé une belle soirée, rythmée par le jeu de boules en bois attenant qui rassemble tout le village.
Pour le deuxième jour, belle balade également, dans la vallée puis la montée du Stelvio, où nous n'étions pas vraiment seuls, cyclistes et motards par centaines, qui se croisent dans les épingles, la plupart des passagères avec la GoPro plantée sur le casque, ce qui leur donne un petit air de télétubbies bien rafraîchissant !! Ensuite entre Bolzano et Belluno, petit col bien plus calme, vue époustouflante sur les Dolomites. L'étape du soir a eu lieu dans cette belle et calme région où nous avons déniché une jolie petite auberge en bois au milieu des sapins. Belle balade dans le Tyrol italien, de beaux chalets fleuris, maisons peintes et noms à consonnance autrichienne.
Passée la frontière slovène, de petites villes avec restaurants, mais aussi le long de la route des guinguettes et de petites auberges aux terrasses couvertes de vigne. Ensuite nouvelle balade par TOLMIN, direction IDRIJA, petite route qui longe de magnifiques gorges, mais constamment coupées par d'importants travaux, circulation alternée, on avance pas, et les chaussées sont tellement mauvaises qu'on n'a pas bien le loisir de regarder le paysage. Dommage, car c'est très beau. La Slovénie est un pays de semi-montagne, sapins et prairies, torrents et gorges, les villes et villages sont pimpants et colorés. Par contre se méfier des automobilistes autochtones, limite dangereux (trop vite et n'importe comment !). La meilleure façon de les gérer, c'est de serrer à droite (et des fesses !) et de les laisser doubler le plus vite possible, partant du principe qu'ils sont moins dangereux devant que derrière !
Après la concentre, retour touristique par BASSANO DEL GRAPPA, jolie petite ville fortifiée, colorée, qui a pour particularité de posséder le plus grand pont couvert d'Europe, et un musée de la Grappa. Belle soirée où on s'est goinfré d'énormes assiettes de mozzarella/tomates/speck, arrosées de valpolicella, sur une terrasse avec vue sur le pont couvert...Ah l'Italie! Au final une belle balade, douce et chaude, accompagnée du parfum omniprésent des tilleuls en fleur !
Quelques petits points à signaler cependant. Rouler sur les départementales, et même les nationales, ça prend du temps : il y a du monde et les gens ne roulent pas bien vite. Alors soit on patiente, et on n'avance pas, soit on prend des libertés avec le code de la route. Je ne vous dis pas quelle option on a prise, y'en a qui vont cafter...Autre chose concernant la circulation : les motards sont bien moins respectés qu'en France. Pas de traitement de faveur, on ne nous laisse pas doubler, par contre on nous coupe volontiers la route. Donc méfiance et vigilence. Et il faut toujours avoir du liquide sur soi : le dimanche les stations sont fermées et les automates ne marchent qu'avec du cash. Idem en cas de CB humide ! Et se méfier aussi du verglas d'été : j'en ai fait la brutale expérience. En arrivant sur BASSANO, après avoir essuyé un gros orage, et juste avant d'aborder un rond point, j'ai été brusquement jetée de ma moto, qui du fait a passé le rond-point toute seule. Et moi, telle un Pedrosa en sortie de chicane du Mans (2015), je me suis retrouvée à plat ventre en me demandant ce que j'avais bien pu faire comme erreur pour en arriver là ! Tout en essayant de reprendre mon souffle (y'en avait plus ! embêtant...) Car si certains pilotes de GP semblent rebondir quand ils chutent tellement ils sont souples (et jeunes !), ce ne fut pas mon cas. Je me suis bien talé les côtes et j'ai glissé un bon moment. Cela m'a permis de constater en live l'intérêt d'un bon équipement, malgré la chaleur : blouson, pantalon et gants en cuir et renforcés. Car même le casque a bien tapé, pour une chute à 30 km/h, j'allais rentrer dans le rond-point. En fait je ne m'étais pas rendu compte que le bitume s'était transformé en patinoire. Les voitures partaient dans tous les sens, mais comme j'étais la première de la file, j'ai rien vu, j'ai juste constaté ! Bon finalement pas trop de bobo, un couple d'italiens nous a aidés à remettre la moto sur ses roues (elle sait dorénavant rouler toute seule mais elle ne sait pas encore mettre la béquille ), le temps de me rendre compte sous le choc que je parlais bien l'italien que je n'ai jamais appris, il y a des fois des choses qui se déclenchent !!! Voilà aussi pourquoi le valpolicella a été tant apprécié !
Voici quelques adresses : Hôtel COPPA, via dei Fiori, à DAZIO par MORBEGNO, 60€ la chambre. Pensione DOLOMITI, via Caverson, FALCADE : c'est un B&B avec restaurant, 30€ par personne, et hôtel Belvédère à BASSANO DEL GRAPPA, plus classe (mais on le vaut bien !), 90€ avec petit déj' et garage fermé/couvert en sus. Mais face aux remparts, et accès direct à la vieille ville.