Morgan GOVIGNON

  • Pays de Galles, Manx et Silverstone: belles rencontres suite

    Donc, comme je le disais, toutes nos vacances ont été émaillées de rencontres extraordinaires. Ce fut ensuite à Liverpool. 10h d'attente au ferry, que nous mettons à profit pour visiter la ville et ses pubs. Mais les heures de nuit sont longues. Echoués au lounge de la Steam Packett, recroquevillés sur les sièges, nous tentons de dormir un peu quand un couple de Français arrive. La conversation s'engage. Il s'avère que ces motards de toujours ont fait à peu près les mêmes choses que nous, mais qu'ils sont aussi les fiers, mais anxieux parents d'un jeune pilote, Morgan, et ils rejoignet leurs 2 fils et leur équipe sur l'île de Man.Inutile de dire que soudain le temps a passé plus vite. Nous les avons effectivement retrouvés au paddock du Manx, où nous avons fait plus ample connaissance avec le team Govignon, plus Julien Toniutti, autre jeune pilote talentueux. Cette rencontre a rendu les courses d'autant plus passionnantes que nous les avons largement encouragés et fait connaître auprès de nos voisins spectateurs! On s'est recroisé à Douglas, et rendez-vous a été pris au Bol d'Or Classique où l'on s'est retrouvés: Morgan pilotait la BMW n°58. C'est aussi au fil de la conversation qu'on s'est rendu compte que l'on s'était déjà croisés 23 ans plus tôt , puisque nous étions présents en 1991à la concentre des Fleurs de Lys, leur moto-club!

    Bon, il y a bien sûr les spectateurs du bord de route ou camarades de pub qui, nous repérant comme français, viennent gentiment échanger quelques mots avec nous. Les Anglais sont sympas, conviviaux, mais discrets, ils nous abordent timidement. Et serviables. Car c'est une autre rencontre exceptionnelle que celle que nous avons faite alors qu'on était en pleine galère. Forts de nos expériences passées, nous avons plié la tente et le paquetage la veille de notre retour en ferry, pensant dormir dans le hall comme cela se faisait avant, à une époque où on nous prêtait même des duvets. Bon, ben ça c'est fini, à minuit on nous a gentiment mis dehors, sous une pluie battante. Après avoir essayé un abri de bus, on se cale sous une entrée moquettée, à l'abri du vent, à attendre que le temps passe, quand arrive l'homme d'entretien du port, un homme âgé et un peu handicapé. Nous lui expliquons la raison de notre présence; il nous regarde, réfléchit, puis nous fait signe de le suivre. Je me suis doutée de la suite, je connais les anglais, ça n'a pas manqué: il nous a conduits dans son local, pas bien propre mais chauffé, avec télé et musique! Le temps de regarder "la Flèche Brisée" en anglais, et il venait tout content nous chercher parce que le hall était ouvert. Le brave homme ! Nous l'avons "chaudement" remercié, et là l'expression prend tout son sens!